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Dépister l'arthrose : la méthode des étirements

L’étirement constitue un exercice d’assouplissement complet, que les félins semblent pratiquer avec bonheur… La séquence de réalisation des étirements est quasiment toujours la même : le chat étire une patte avant devant lui, puis l’autre, jusqu’aux griffes qu’il exhibe devant lui, puis il creuse son dos en baissant et avançant la tête, tout en maintenant son bassin en hauteur avec ses pattes postérieures tendues, et sa queue en arrondi au-dessus de lui.  Puis le chat amorce un pas en avant en étirant une patte arrière, en la levant bien haut au-dessus de la ligne du dos, puis l’autre. Et généralement, il termine en s’asseyant avec un air très satisfait, quelquefois en se léchant les babines !Cet étirement mobilise toutes les articulations des membres jusqu’aux articulations des phalanges, ainsi que la colonne vertébrale.Les propriétaires de Chat reconnaitront aisément des attitudes de leur chat dans ces deux dessins : Les adeptes du yoga reconnaitront dans ces deux attitudes quelques similitudes avec les positions pratiquées dans la séquence dite de la Posture du Chat! 

Dans nos pratiques courantes de clientèle, nous avons très souvent observé que, lorsque nous demandions à un propriétaire si son chat semblait douloureux, il nous répondait sans hésiter qu’il n’avait jamais observé de douleur sur son animal...

Mais si nous insistons et prolongeons notre interrogatoire en demandant si le chat s’étire bien, si nous décrivons la séquence d’étirement normale en demandant de nous confirmer que l’étirement est bien pratiqué selon notre description, un certain nombre de propriétaires deviennent hésitants et avouent ne pas être très sûrs de la qualité des étirements de leur chat. D’autres nous disent qu’ils sont sûrs que leur chat étire bien leurs pattes avant, mais qu’ils ne le voient pas (plus) étirer les pattes arrières.

Ou bien, à l’inverse, que le chat n’étire jamais ses pattes avant. Il nous est alors facile d’objectiver la douleur sur le chat en mobilisant les articulations que le chat évite de solliciter dans ses étirements.

Et de décider la prescription appropriée en fonction du niveau de douleur observée.Les propriétaires sont parfois surpris de cette découverte d’arthrose : ils se disent étonnés de constater la douleur sur la table d’examen, alors que leur chat saute sur les meubles de la maison. N’oublions pas que la douleur arthrosique, surtout dans les premiers stades, disparait lors d’un échauffement de l’articulation. Un chat qui a marché sur quelques mètres peut sauter sur un meuble sans avoir « trop mal », et il peut aussi accepter une sensation passagère de douleur si c’est pour aller dormir sur son meuble préféré…La présence d’une douleur articulaire, en particulier lorsqu’elle est située sur les articulations classiquement concernées par l’arthrose (épaule, coude, hanche, genou), ne doit pas être négligée : le processus arthrosique est un processus chronique qui finit par détruire l’articulation, et la propension naturelle du chat à mettre au repos l’articulation qui lui fait mal, est aggravante pour l’évolution de l’articulation touchée : une articulation mise au repos s’ankylose, elle peut même être définitivement bloquée par des formations osseuses arthrosiques indésirables, les muscles adjacents fondent et deviennent inefficaces pour la soutenir. Le chat devient de plus en plus sédentaire : il rentre dans la spirale négative j’ai mal-je ne bouge pas-je n’ai plus de muscle-je bouge encore moins-je grossis = mon articulation souffre plus-ce qui me fait mal, etc… Il existe cependant des outils pour ralentir et minimiser le processus. !

 

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